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Format 210 x 148 (A5 paysage)
Dos carré collé, couverture rigide
Papier vergé
54 pp

15 €

A paraitre le
4 décembre

La poésie ne passe pas toujours par la langue. Elle bruit parfois au fond de la rétine, désencombrée ou révélée par un coup de crayon ou une caresse de plume. Elle se colle aux couleurs, elle voyage dans la transparence, l’épaisseur ou la croûte du peint. Les vignettes de Philippe Bouret nous emmènent loin. Chaque personnage représente une traversée intérieure et si personnelle que de cette poésie et de cette pensée se distingue un autre lieu, comme cette route bleue à la Kenneth White. Il suffit de la prendre, de s’y laisser conduire. D’un regard l’autre.

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JC Goiri

L’ART EN BAR

De quoi s’agit-il ?

De mon travail de dessinateur et de griffonneur de mots, de ratureur de vide. Je me suis installé pendant plusieurs années dans les bistrots de Brive. (Et je continue)

Assis, devant mon café, en suspend. Mon regard se trouve soudain attiré par un autre consommateur, ou une consommatrice qui me regarde sans me voir. Ça me regarde . Je me poste généralement, soit de profil, soit en position trois-quarts arrière, afin de ne pas être vu de mon « modèle ».

Je pose alors sur ma table mon carnet Moleskine que j’ouvre à une page vide,  dans le continuum de mes notes et croquis, pensées et poèmes. Ma mine de plomb, aussi devant moi, posée, ma plume et mon encrier d’Encre de Chine en équilibre.  Je n’oublie pas mon pinceau, je le place là, en bord de tasse. Et je vais commencer à dessiner ce personnage que je ne connais pas, qui ne me connait pas et qui ne me verra pas, mais dont les traits et l’attitude, le silence, la posture ou une parole lancée au serveur ou à la cantonade motivent mon élan et provoquent ma main.

C’est dans la hâte que je saisis cet instant de vie.  Je trace quelques contours,  mouvements et traits à la 6-4-2, n’ayant parfois le temps que de faire usage de la mine de plomb et de compléter le dessin par la suite à l’encre et au café. L’image fugace du visage croisé est alors saisie dans l’urgence. Apparition/disparition, telle se conjugue ce que l’on pourrait qualifier de scène fugace de la vie quotidienne.

Pour finaliser mon travail, je trempe mon pinceau dans le café ( chaud ou froid) qui joue avec la lumière et les ombres au gré des teintes caféinées (début ou fond de tasse...un peu de cendre de cigare, parfois) .  «  Couleur café…que j’aime ta couleur café… » Chante Gainsbourg.

Chaque dessin est accompagné d’un texte bref, jailli de je ne sais où, quasi situationnel, dont certains me font croire qu’il est « poétique et étrange ». Soit ! 

Ces dessins ont été effectués dans les bistrots de Brive.

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Philippe Bouret

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