top of page
DE MON SOUS-SOL PREMIERE.jpg
De mon sous-sol de Grégory Rateau

Enfance en banlieue, humiliations, violences pour s'affirmer, solitude, incompréhension de sa famille, la rage de l'écriture, la quête de fraternité, la poésie et la littérature sans concession pour traverser ce tunnel... Grégory Rateau trouve ici sa catharsis dans un long poème à bout de souffle et tranche à vif...

​

​

Format 105 x 148

Dos carré collé

Papier vergé

52 pages

​

Illustrtion Ramuntcho Matta

​

10 €

PayPal ButtonPayPal Button

...

de mon sous-sol

l’humidité se frayait un chemin à chaque inspiration

tissant des lignes vers l’infini

les murs ne pouvaient plus contenir

l’inévitable expansion

en ce temps là

je t’ai prié

apostrophé ton ciel

avec cette certitude à pleine voix

toutes ces années à me sentir observé

compris dans mon altérité

cette mise à l’épreuve

trouverait forcément

son dénouement

je n’avais pas souffert en vain

quelqu’un viendrait

me serait envoyé

une âme à la peine

et ensemble nous réparerions

le préjudice

j’ai attendu

jusqu’à ce que mes blessures

se referment sur elles-mêmes

...

...

Grégory Rateau a écrit son De mon sous-sol en une semaine. On retrouve les élans lyriques qui lui sont chers, avec parfois des envolées dignes de Léo Ferré. Le poète de La mémoire et la mer détestait lui aussi le « jazz d’ascenseur ». Mais davantage que dans ses recueils précédents, on repère dans ce long dépli des instants de parole au premier degré, tantôt suffoquées et tantôt criées : « mais je peux me tromper…je l’ai bien senti…il fallait s’y attendre…je n’en peux plus de composer…très peu pour moi… ». Et c’est là, dans ce qui échappe au flux linéaire de l’écrit pour être dit sans artifice, que l’auteur nous confesse ses faiblesses et ses forces. Comme l’anonyme de Dostoïevski qui voulait être quelqu’un. Mais comment, comment, comment, sans rien trahir ?

...

Dominique Boudou

bottom of page