Sans cesse. Une légende. Une légende du vivre. De l’écrire. Une musique qui vous envoûte. A ne plus savoir qu’on est reclus. A se croire libre. De parler. D’entendre. D’entendre cette musique des corps. Inévitable.
« Prie le monde parlé de redevenir visible. »
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« Je n’ai jamais su écrire. J’ai cru un temps savoir parler. Mais je suis trop rempli d’images et de silence. Je n’ai donc jamais vraiment su entretenir que des conversations très discrètes. Du reste ma tête est triste et c’est vrai habite l’absence. Alors dans une belle solitude j’ai tenu tête à la parole le visage bien appuyé contre les mots qui gardent pourtant je le savais le rêve en laisse. Et c’est en compagnie de rares mais solides fraternités que j’ai composé une histoire à ciel ouvert. Dans l’obscure impression d’un infini clos et de la pâle brillance des corps. Une manière comme une autre de tenir, de vivre entre les pleins et les vides une banale histoire de cœur, de poursuivre tant bien que mal dans les empreintes laissées par mes premiers pas dans la neige en 1965, j’avais 8 ans, mal chaussé, pieds trempés. Alors prose de l’histoire désordonnée des heures, des femmes et des hommes qui m’apprirent à aimer et à marcher à m’ouvrir doucement sur le vide ; à pénétrer d’infinis corps-langues, à deviner les traces que leur parole nomade dépose sur notre propre chemin. – Prose de l’histoire d’une mer obscure où derrière chaque vague, chaque facette de l’espace – aussi petites soient-elles – une floculation musicale tour à tour apparaît et disparaît sans cesse. »
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Sans Cesse
Gilles Venier
Illustration de couverture : Régis Nivelle
14 euros + 1, 50 de participation aux frais de port
Format 12 x 21 cm
Papier vergé
Dos carré collé
74 pp.